Arsène Houssaye
(Bruyères-sur-Laon, 28 mars 1815 -
Paris, 27 février 1896)
La vie et l’œuvre de François-Arsène Housset, dit
Houssaye ont fait l’objet d’une abondante littérature,
articles et monographies 1. Sa
biographie reste à écrire mais rappelons brièvement les
principaux faits de sa carrière littéraire avant 1844, en
signalant qu’à l’âge de 17 ans il quitte sa famille
d’agriculteurs aisés de la région de Laon pour se fixer à
Paris. Il suit des cours au Collège de France, tout en
versifiant afin de compléter les subsides paternels. Il
rencontre Théophile Gautier qui ornera d’une vignette et
d’une moralité le premier livre du jeune écrivain sous
son nom (La Couronne de bleuets, Paris :
Souverain, 1836). Entre 1832 et 1836, il participe à la
vie de la bohème du Doyenné. Il y rencontre, outre
Gautier, Édouard Ourliac, Gérard de Nerval, Roger de
Beauvoir, Célestin Nanteuil, et Alphonse Esquiros (et ses
fameuses séances de magnétisme qu’il rapporte dans ses
souvenirs de jeunesse). Il collabore à la Revue de
Paris, puis à l’Artiste dont il devient le
rédacteur en chef à partir de 1844. Il y accueillera
notamment de jeunes écrivains : Esquiros bien sûr, mais
surtout Charles Baudelaire.
Xavier Legrand-Ferronnière
1. Voir Talvart (H.) et Place (G.),
Bibliographie des auteurs modernes de langue
française, 1948, t. 8, p. 228-243.
Romans
Le Chien perdu et la femme fusillée
— en cours.
Recueils
Le Violon de Franjolé
— Paris : Victor Lecou, 1855.
— Paris : Librairie Hachette, 1859 (6e éd.), in-18 jésus,
356 p.
Sommaire :
- Le Violon de Franjolé
- Le Domino rose et le domino noir*
- La Meunière et le soldat
- Morte et vivante*
- Mademoiselle de Lavergny
- Suzanne-aux-coquelicots
- Le Mal du pays
- La Fontaine aux loups
- La Chanson du vitrier
- Mademoiselle de Cormeilles.
[* sont fantastiques.].
A noter que la nouvelle qui donne son titre au recueil
est parue dans la Chronique, sous le titre
« Une Passion sous la régence », chez un
éditeur sous celui de « Madame de Favières ». Repris
en 1843, dans le tome 1 de la Revue Pittoresque
sous le titre de la Chronique, et un addenda p.
494, proposant le titre de « Madame de Favières, ou Une
Passion sous la régence », pour dit-il
« épargner des recherches savantes aux bibliographes
futurs ».
Nouvelles
La Trépassée, ou le Château de Nebelstein
— in L’Artiste, 1841, t. 23, 2e série, t. 8, 23e et 24e livraisons (novembre 1841), p. 347-350 et 361-365, sous le nom d’Anne Radcliff.
[Il est à noter que la table des auteurs du tome 8 de la revue, comme celle des matières, attribue le texte à Arsène Houssaye. Ann Radcliffe n'est jamais mentionnée. Ce qui n'a pas empêché la supercherie de durer encore près de six ans. Sur ce texte et ses différents niveaux de plagiat voir notre dossier dans le Visage Vert, n°1, octobre 1995, p. 26-28 et 30-32]
— in Le Salon littéraire, 19 décembre 1841,
n°27, p. 10-14. Version de l’Artiste, sous le nom
d’Anne Radcliff.
— in La Macédoine littéraire, (Bruxelles), 1842,
t. 1, 13e livraison, p. 198-204, sous le nom d’Anne
Radcliff.
— in Revue pittoresque (Paris : Fernand
Sartorius), t. V, 1848, p. 49-58, sous le titre de «
Marguerite, roman inédit d’Anne Radcliff ». Trois
gravures par John Quandey (?).
— in Sous la Régence et sous la Terreur. Talons rouges
et bonnets rouges, Paris : Eugène Didier, 1853, p.
252-278, sous le titre « Morte et vivante ».
— in Le Violon de Franjolé, Paris : Victor Lecou,
1855, p. 252-278. Sous le titre « Morte et vivante,
histoire d’Outre-Rhin ».
— in Le Violon de Franjolé, Paris : Librairie de
L. Hachette et Cie, 1856 (5e édition), p. 189-217.
— Ibid., [1858] (6e édition), pp. 189-217. [daté
sur la couverture de 1859]
— in Contes pour les femmes, Paris : C. Marpon et
E. Flammarion, s.d. [1885], vol. 4, p. 17-51, sous le
titre « Un amour d'outre-tombe », eau-forte de
Hanriot de Solar.
— in Le Visage Vert, n°1 (Meudon : Le
Visage Vert), octobre 1995, p. 5-28. Présentation de
Xavier Legrand-Ferronnière, bibliographie sélective
des
supercheries et imitations attribuées à Ann
Radcliffe. Suivi de « Histoire du texte », une
bibliographie du récit, et une annexe « Arsène Houssaye
et le plagiat, un exemple d'après les récits
d'enterrements prématurés ». Le dossier (p. 4-41),
illustré, est complété par « Histoire d'Arsène
Houssaye » par l'auteur lui-même, parue dans
l'Artiste en 1842.
Les Mariages d’occasion : Nina et Mimi
— in Contes pour les femmes, Paris : C. Marpon
et E. Flammarion, s.d. [1885], vol. 2, p. 37-56,
eau-forte de Hanriot de Solar.
— in Le Visage Vert, n°14 (Paris :
Zulma), juin 2007, p. 33-41.
Mademoiselle Salomé
— in [Houssaye] Les Douze Nouvelles Nouvelles,
Paris : E. Dentu, s.d. [1884], p. 1-16.
— in Le Visage Vert, n°14 (Paris :
Zulma), juin 2007, p. 42-47.
Autres oeuvres
Le roman de la duchesse. Histoire parisienne
— Paris : Dentu 1865 (3e éd.), in-8, 354 p., front.
Ressources
- Éric Vauthier, « L’Univers sombre d’Arsène Houssaye », in Le Visage Vert, n ° 14 (Paris : Zulma), juin 2007, p. 49-62, avec un portrait de l'auteur.
Pour corriger cette page, écrire au
Visage Vert
Contributeurs : XLF