(Charles) Grant (Blairfindie) Allen

Kingston, Canada, 24 février 1848 - Haslemere, 28 octobre 1899, Canada/Angleterre. Auteur anglo-canadien né en 1848, mort en 1899. Romancier, philosophe, naturaliste et écrivain scientifique. Né dans l’Ontario (Canada) où son père, pasteur de l’église irlandaise, émigra en 1840. Après des études successivement effectuées aux États-Unis, en France et en Angleterre, il occupe, en 1873, une chaire de philosophie à la nouvelle université de la Jamaïque. À son retour en Angleterre en 1876, il se lance dans la vulgarisation scientifique. Enfant des années 1860 et disciple de Herbert Spencer, Allen se consacre à diffuser la pensée évolutionniste (son seul ouvrage traduit en français au siècle dernier porte sur Darwin). Mais l’écriture scientifique étant peu rémunératrice, Allen rassemble un recueil de quelques « Strange Stories » déjà parues dans diverses revues sous le pseudonyme de J. Arbuthnot Wilson, et qui est bien accueilli. La même année, Allen publie son premier long roman, Philistia (sous le pseudonyme de Cecil Powers), une satire du socialisme et du journalisme moderne. Babylon paraît l’année suivante ; comme la plupart des œuvres d’Allen, il prend l’émancipation comme thème principal. Dans le domaine du « detective mystery », Allen fut certainement l’un des premiers à mettre en scène une femme détective — ses aventures furent rassemblées en 1899 dans le recueil Miss Cayley’s Adventures. Quant au génial An African Millionaire (1897), il eut une influence certaine sur le personnage d’Arsène Lupin créé par Maurice Leblanc. Son dernier roman policier, Hilda Wade (1900), fut achevé par son voisin et ami Conan Doyle. Son roman le plus connu (le seul de ses 80 livres encore réédité) demeure The Woman who Did (1895) ; il relate la vie d’Herminia Barton, une jeune femme d’esprit qui refuse de se marier pour des raisons éthiques, et qui vit noblement dans le « péché ». Sa tentative d’émancipation s’achève tragiquement. Le roman fit scandale mais aida un nouveau genre romanesque à éclore, celui justement de la libération féminine.

La bibliographie est ordonnée par ordre chronologique de parution.


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Nouvelles

Observations scientifiques sur un fantôme effectuées par nos soins / Our Scientific Observations on a Ghost

— in Belgravia , juillet 1878, vol. 36, p. 45-59 (sous le ps. de J. Arbuthnot Wilson).
— Élancourt : Le Visage Vert, “Série anglaise”, juin 1986, ill. Aubrey Beardsley (forgery). Fac-similé de l'édition originale anglaise.
— in L’Animal (Metz), n° 5, été 1998 [Esprits, spectres et fantômes], p. 40-55, présenté par Xavier Legrand-Ferronnière, traduit de l’anglais par Anne-Sylvie Homassel, sous le titre « Observations scientifiques sur un fantôme effectuées par nos soins ».

Le Jour de l'an chez les momies / New Year's Eve Among Mummies

— in Belgravia , 1879, vol. 37, supp. 93 (sous le ps. de J. Arbuthnot Wilson).
— in Lecture pour Tous, janvier 1910, p. 377-384, adapté par B. d'Etroyat, compositions de Lalau.
— in Jour de l'an chez les momies & autres contes surnaturels et de merveilleux scientifique (Élancourt : Le Visage Vert), mars 1987, p. 1-8. Présentation et bibliographie p. iii-vii.

La Tour de Wolverden / Wolverden Tower

— in The Illustrated London News, 23 novembre 1896.
— in [Allen] Twelve Tales, Londres : Grant Richards, 1899.
— in Contes de Noël, éd. X. Legrand-Ferronnière, Paris : Joëlle Losfeld, 2000 (oct.), p. 131-164, traduit de l'anglais par Marie-Hélène Bernaille.

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Ressources

  1. Pour tout savoir sur Grant Allen, voir les travaux de Peter Morton.

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